Nos arrières grands-parents débordaient d’astuces zéro déchet sans le savoir. Ils mangeaient des fruits et des légumes de saison, récoltés sur leur terrain. S’il y en avait trop, ils étaient stockés dans des bocaux en verre, transformé en confiture, en alcool… Beaucoup de foyers possédaient des lapins, des poules, parfois même un cochon. Les vêtements usés ou troués étaient raccommodés ou réutilisés en torchon…. Rien ne se perdait, tout se transformait !
Après un boom du jetable dans notre société de consommation, on sent une nouvelle vague qui surf sur le zéro déchet. En effet, l’urgence environnementale nous pousse à nous tourner vers les techniques de nos grands-parents, souvent plus économiques. Leurs astuces sont simples, pratiques, permettent d’utiliser moins d’emballages et prendre soin de sa santé. Voici quelques astuces zéro déchet toutes simples à mettre en place à votre rythme !
Lutter contre le gaspillage alimentaire
Selon les chiffres de l’ADEME cité par le dossier thématique de la FNE, les Français jettent plus de 30 kilos de nourriture, par personne et par an.
Se soucier de l’emballage c’est important. Mais se soucier de son contenu l’est tout autant. Pour donner une idée, le bilan environnemental d’un aliment dépend pour 1 à 60% de son emballage (selon le National Zero Waste Council). Donc, lorsqu’on jette un aliment, on gaspille aussi tout ce qui a été nécessaire pour le produire : énergie (transformation, transport, chauffage), l’eau, les ressources naturelles…
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire il existe plusieurs solutions :
- Avoir un petit potager permet d’avoir des légumes frais de saison et qui ont du goût ! Une tomate gorgée de soleil c’est quand même plus sympa que celles sous emballages et sans goût du supermarché.
- Avoir un compost permet de désengorger les poubelles. On réduit le volume des poubelles et les pollutions émises par les fumées toxiques lors de l’incinération des déchets. Vous pouvez ensuite réutiliser l’engrais naturel du compost pour vos plantations.
- Adopter une poule : non seulement, elles sont trop mignonnes, mais en plus elles ont pleins d’avantage ! Elles pondent des œufs frais et vous permettront de les déguster, elles mangent les « mauvaises herbes » du jardin ainsi que les déchets organiques. Pour vivre dans un jardin, une poule n’a pas besoin de beaucoup de place, elles sont autonomes (donc vous pouvez partir en vacances sans crainte).
Arrêter progressivement tout ce qui est jetable au bout d’une utilisation et préférer ce qui est durable comme le faisait papi
Que ce soit pour des lingettes, rasoirs jetables, couverts en plastique, bouteilles d’eau…Vous pouvez tout acheter de manière éco-responsable. Vous pouvez troquer la bouteille contre une gourde (nombreux exemples par ici et modèle pour enfants par là), acheter des savons solides plutôt que dans des bouteilles plastiques…
Les écobilans montrent que les produits réutilisables sont préférables aux jetables, même recyclables. Pourtant un objet réutilisable demande généralement plus de ressources à la fabrication. Par exemple, un sac réutilisable est plus épais qu’un jetable : il faut plus de matière pour le fabriquer et plus d’énergie pour le transporter. C’est quand on l’utilise que l’objet réutilisable est « rentabilisé ». Pour concurrencer le jetable, il faut réutiliser l’alternative de quelques fois à plus de 150 fois, en fonction de l’objet étudié et des hypothèses retenues par les études. Pour les sacs réutilisables de fruits et légumes, l’ADEME a ainsi calculé qu’il fallait 8 réutilisations d’un sac en plastique pour qu’il soit meilleur qu’un jetable. Mais il faut réutiliser celui en coton 40 fois pour arriver au même résultat.
Faire la guerre au plastique comme le faisait mamie
Le plastique est omniprésent dans nos vies. En effet, on trouve du plastique pour des cosmétiques, du textile, des matériaux de construction… Dans notre quotidien, nous pouvons changer nos habitudes pour réduire notre consommation de plastique et trouver des alternatives durables.
Essayer au maximum de faire vous-même pour éviter le suremballage ou d’acheter en vrac et à la coupe (en plus, souvent, c’est moins cher). Avez-vous déjà entendu parler du l’hashtag #plastiquestupide pour dénoncer le suremballage emballages ? N’hésitez pas à dénoncer les marques qui font des stupidités en suremballant. On jette 61 kilos d’emballages par an et par personne, en moyenne, soit quand même 786 000 tonnes par an rien que pour la Belgique !
Mêmes si certains emballages recyclés sont envoyés vers une filière de recyclage, ils auront toujours plus d’impact que pas d’emballage à recycler. La meilleure des astuces zéro déchet reste de ne pas créer de déchet. Pour lutter contre le plastique, vous pouvez commencer par remplacer les sacs plastiques par des sacs réutilisables, caddie, paniers… En effet, malgré son interdiction, il en existe toujours encore chez certains commerçants. Un tote-bag par exemple, évitera que votre sac s’envole pour se retrouver dans les océans.
N’oublions pas également les serviettes hygiéniques ! Mamie n’utilisait pas des protections jetables polluantes et toxiques mais plutôt des serviettes hygiéniques lavables (SHL). Si à l’époque elles n’étaient pas très confortables, la créatrice indépendante fait main Deci-Dela et l’eboutique zéro déchet Vrac’Ethik m’ont permis de les rendre agréables et abordables tout en restant Made in France.
Réparer, louer, échanger des appareils utilisés ponctuellement
Et si on empruntait des objets à ses voisins ou sur internet ? Pour une perceuse dont on n’a pas souvent l’usage, pour une tonnelle de jardin qui ne servent que deux fois par an, pour une remorque, pour des vêtements de cérémonie… n’hésitez pas à demander autour de vous. De nombreux réseaux d’échanges existent et de troc existent. On peut aussi louer ce que l’on n’utilise que de temps en temps. Aujourd’hui, tout se loue ou presque. De manière générale, on peut louer dans des magasins ou des organismes dédiés à la location et au prêt ou encore à des particuliers, via des plateformes en ligne qui mettent en relation les personnes qui souhaitent louer ou emprunter.
- On réduit ses dépenses, car la location est moins chère que l’achat.
- On a accès à du matériel souvent de meilleure qualité, qu’on ne s’offrirait pas autrement (gamme d’outils pro, vêtements de cérémonie de grandes marques…).
- C’est écologique (moins de matériel à produire, c’est moins de ressources utilisées, moins d’énergie consommée, moins de déchets produits, etc.).
- On évite de s’encombrer d’objets qui ne servent que rarement.
Boire de l’eau du robinet et non de l’eau en bouteille : la base des astuces zéro déchet
Adieu les bouteilles en plastiques jetables ! Si l’eau de votre commune n’est pas bonne, n’hésite pas à vous tourner vers une carafe filtrante ou des perles de céramiques (disponibles chez LeShopZeroDechet.
J’ai donc en tout 17 perles : 10 pour ma carafe d’1 litre, 7 pour ma gourde de 700 ml. C’est un investissement au départ mais vite rentabilisé.
Acheter de seconde main
Acheter de
seconde main prolonge la durée de vie d’un objet. Et
on économise les ressources (matière, énergie) liée à la fabrication
d’un nouvel objet. La seconde main c’est aussi moins cher. Par exemple,
dans un magasin d’économie sociale, on peut facilement trouver en deuxième main
un ordinateur portable de qualité professionnelle et garanti un an à 300 €, une
table en bois à 20 € qui ne demande qu’un coup de peinture pour la rafraichir
un peu… Et bien sûr c’est bon pour le zéro déchet : les entreprises
d’économie sociale ont redonné vie à 23 000 tonnes d’objets en 2019 sur 165 444 tonnes collectées. Le taux de
réutilisation des objets collectés varie de 5 à 80% selon le rapport2019 de Ressources.
Enfin, certains produits de seconde main sont aussi sélectionnés, révisés et
garantis. Plusieurs labels comme Electro’REV ou
REC’UP garantissent les produits ou le magasin qui les vend.
Coller un autocollant : « stop pub » sur la boîte aux lettres, le plus simples des astuces zéro déchet
18 milliards de prospectus et imprimés sans adresse sont envoyés par an, soit 830 000 tonnes de papier pour 110 millions € de cout de traitement et 40 kg par foyer).
Si 15% des foyers refusaient de recevoir les imprimés publicitaires distribués dans leurs boîtes, 130 millions de kilos de papier économisées seraient déjà fait, soit autant de kilos de déchets en moins à traiter. Les prospectus représentent 5% du poids des poubelles des Français et 35% du tonnage de papiers impression-écriture fabriqués chaque année en France. N’hésitez plus !
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